Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les routes de l'imaginaire

9 juin 2010

Soirée télé

- J’ai passé l’âge de flirter ! me dit-elle.

- J’en suis moins sûr que toi, luis dis-je, et la première preuve c’est qu’en ce moment même tu minaudes entre mes bras.

- Je minaude, je minaude, je ne minaude pas, affirmait-elle avec fermeté, d’ailleurs à mon âge… on ne minaude plus.

- Quoi ton âge ! Qu’est-ce qu’il a ton âge ? Tu n’as que cinq ans de plus que moi je te rappelle.

- Peut-être mais ces cinq années font toute la différence. J’ai de la maturité tandis que toi, tu n’es encore presqu’un enfant, et approchant sa bouche tout près de mon visage pour mieux me parler elle ajouta, mais j’ai des sentiments pour toi, je ne crois pas que je t’aime mais quand tu es là c’est comme quand je mets un nuage de lait dans mon café.

- Un nuage de lait dans ton café…

- Oui, bon je sais, me répliqua-t-elle en riant, cette image n’est pas très bien choisie.

Elle s’assit dans le canapé, un clic-clac à dire vrai, et pas des plus confortables. Elle tendit le bras pour m’attirer à elle, ce qui eu sur moi son petit effet, comme à chaque fois que je me retrouvais chez elle, officiellement invité à diner, tacitement invité à rester toute la nuit.

La nuit, les volets clos, le téléphone éteint pour protéger notre amour. Le tenir aussi longtemps que personne ne pourra l’accepter.

Ce soir-là, comme tous les soirs que je passais dans sa maison, elle choisit le film, pardon les films à regarder sur son home cinéma. Après quoi, elle me demandait si j’étais bien installé, puis, elle venait s’allonger sur le canapé et posait sa tête sur mes genoux. Alors ne m’étais-je pas en devoir de passer ma main dans ses cheveux pendant toute la soirée. Que le film soit captivant ou bien que ce soit un vrai navet, pour moi c’était toujours un chef d’œuvre puisque c’est elle qui l’avait choisi.

Et puis tristement arrivait le générique de fin du dernier film, le moment où le doute et la crainte m’envahissaient : m’autoriserait-elle à la suivre dans la chambre à coucher ?

Cette nui-là, mon corps fatigué et mon cœur ému demeurèrent dans le salon.

Publicité
Publicité
8 juin 2010

Le bonheur est à portée de doigts

Elle est arrivée dans sa voiture blanche, en pantalon noir et en haut blanc, ses cheveux bruns tombant sur ses épaules, sa mèche flottait, légèrement tutoyée par la brise fine de ce début de soirée. Le soleil se couchait à l’horizon, le mois de Mai fêtait sa guerre et moi je la regardais venir à moi. Je ne savais pas si je devais lui sourire ou lui faire la tête mais imperceptiblement une force me contraint à sourire. Un sourire fou. Un sourire timide d’abord, puis emporté par la vigueur de la transcendance qui s’emparait de moi. Un sourire franc, les lèvres et tout le reste tremblaient fébrilement tandis qu’elle approchait. Je fis celui qui ne l’avait pas vu arriver, je ne savais pas si nous étions encore fâchés ou non. Je l’entendis dans mon dos me dire : « C’est ça, fais genre celui qui ne m’as pas vu ! » Je sentis sa main se poser soudainement sur mon épaule, elle se figea devant moi, ses yeux vinrent chercher les miens et pendant quelques secondes je restais ainsi, dans l’incertitude. Sa main glissa le long de mon bras et vivement elle me fit la bise. J’étais soulagé de voir qu’elle ne me tenait plus rigueur des derniers sursauts de mon humeur. Je lui en demandais toujours un peu trop, je lui demandais d’être présente, toujours, tout le temps, sa présence étant vitale pour moi. Sa venue égayait ma vie comme un soleil d’été sur la mer ce qui me fit croire pendant longtemps qu’elle n’était qu’un phare brillant dans ma nuit. Pendant longtemps, je me suis interdit d’associer le mot amour à son nom et au mien, j’avais trop peur de me l’avouer parce que je craignais que cela ne tarissent mon monde.

Au quart d’heure américain, Stevie Wonder chantait « I just called to say I love you », elle vint à moi sans détours alors que je me tenais à l’écart dans un coin de la pièce. Souriante et charmeuse, elle passa sa main dans mes cheveux à deux reprises, elle s’approcha encore davantage. Elle me prit par la main, ses doigts si fins dans ma main si pataude, ce geste me fit perdre la tête et je n’opposais aucune résistance à son invitation silencieuse à danser. Je posai presque naturellement ma main sur sa hanche, je sentais sa peau sous ses vêtements, je sentais mes sens s’évanouir. Je me prenais pour un grand séducteur du cinéma américain et comme il se doit, elle posa sa tête sur mon épaule, nos corps étaient tout proches, je ne distinguais plus le Bien du Mal. Mes doigts frissonnaient et je frémissais à l’idée d’avoir cette fille-là dans mes bras. I love you. I love you.

Elle m’entraina à l’extérieur, sous les platanes, dans l’ombre protectrice elle m’embrassa. Et le désir que je réprimais depuis tant d’années se fit jour en moi. L’ordre, la moralité, la société, plus rien ne comptait pour moi, la plénitude est à ce prix. Ses mains me décoiffèrent fougueusement, mes mains courraient sur son corps, nos bouches étaient cousues ensemble, nos désirs se conjuguaient. Yin et Yang.

I just came to say I love you. I was born to love you.

Tandis que ma sœur approchait, elle se cacha.

- « Tu ne sais pas où se trouve la cousine par hasard, me demanda-t-elle.

-    Non, pourquoi ? Je devrais le savoir ? » lui mentis-je effrontément à ma sœur avec le goût de ses lèvres sur les miennes et son parfum sur le bout de mes doigts.

6 juin 2010

Je me lance aujourd'hui pour une première

Je me lance aujourd'hui pour une première tentative: libérer mon esprit, écrire sans s'arrêter, sans se brimer, sans rien lâcher de ce qui fait mon envie d'écrire. J'écrirais donc tout ce qui me passe par la tête sous n'importe quelle forme que se soit.
Maintenant, il me faut me présenter. J'ai une vingtaine d'années, comme vous l'aurez compris Loden est un pseudonyme que j'utilise pour me dédoubler lorsque la fougueuse envie me prend d'écrire.

J'écris comme un volcan explose. Mais par petites touches, jamais trop à la fois.

Je n'ai pas d'autre ambition que d'être lu par une autre personne que moi.
J'espère parvenir à tenir ce blog régulièrement, au moins pour les deux à trois prochains mois.

A suivre...

Publicité
Publicité
Les routes de l'imaginaire
Publicité
Publicité